Le kung fu Shaolin

Shaolin Quan Kung fu

La boxe de Shaolin (Shaolin Quan) ou le Kung fu Shaolin est la racine des arts martiaux chinois, coréens, vietnamiens, japonais et certains styles plus modernes qui sont des dérivés occidentaux comme le Krav Maga israélien, le Vale Tudo brésilien et même la boxe française qui semble avoir été importée par les jésuites. Il est clair que le Shaolin n’est pas à la base de la lutte gréco-romaine ou toute autre forme de combat typiquement de chez nous, et ceci démontre aussi que les êtres humains où qu’ils soient, ont l’instinct de survie et par conséquent tous, la possibilité de développer un art martial.

Il est communément admis que les techniques du Kung fu de Shaolin se sont développées à partir du premier patriarche Zen (Bodhidharma) qui aurait importé les arts martiaux indiens au temple de Shaolin, il y a environ 1500 ans. Peut-être que les indiens ont eu droit auparavant aux danses guerrières importées d’Afrique, ce qui permettrait ainsi de fixer l’hypothèse de l’évolution culturelle par le voyage, chose qui semble avoir depuis toujours existé en toutes circonstances. Les origines africaines du peuple indiens ne sont pas plus évidentes que celles qui proviendraient d’Europe, ceci dit, plus il y a de mélange, plus il y a d’idées.

La technique originelle du temple de Shaolin ne semble exister aujourd’hui qu’uniquement sur des fresques dont les images trahissent une simplicité technique qui ne suffirait pas à englober la complexité réelle de l’évolution des arts martiaux actuels.

Si les arts martiaux japonais, si chers à nous occidentaux, doivent se réclamer comme étant les héritiers du Shaolin, il faut peut-être aussi admettre que l’évolution qui leur est propre puisse avoir eu une influence en retour sur les arts martiaux chinois depuis qu’ils ont été élaborés dans leur condition primitive. En l’espace de 1500 ans on peut imaginer qu’ils se sont renvoyé la balle plusieurs fois. La preuve semble être évidente lorsque l’on constate que des écoles chinoises utilisent maintenant le système hiérarchique des « Dan » qui est bien japonais.

Ce qui est par contre amusant c’est de constater que les arts martiaux japonais les plus connus comme entre-autre le judo, puisse avoir un lien plus ou moins direct avec le taoïsme (Tao ou Dao). Bien que le judo ne provienne pas du taoïsme comme le Taiji Quan, il porte néanmoins dans sa définition le mot Do (Tao en chinois) qui signifie la voie ou le chemin.

Beaucoup de pratiquants de judo ne savent pas que le « Do » de judo est le « Tao » du taoïsme (道 = dào chinois ou do japonais). L’idéogramme japonais « Do » est le même, c’est juste la prononciation qui change.

Enormément de gens ne savent pas non plus que le Zen vient du (Chan) et tout particulièrement du temple de Shaolin.
Le Kung fu Shaolin ou le Shaolin Quan (boxe de Shaolin) serait né en même temps que le Zen (Chan), du même fondateur (Bodhidharma), ce moine indien fut aussi le 28ième successeur de Bouddha.

Personne ne peut vraiment dire ce qu’était le kung fu shaolin à l’époque, ni même si les légendes sont exactes car le temps vient à bout de ces certitudes qui ne servent finalement qu’à entretenir le rêve.

Le Kung fu est le nom moderne de l’art martial chinois issu de « Shaolin » et s’il est devenu une vérité (un standard) dans notre langage, il ne l’est pas en chinois car sa traduction peut être utilisée à définir d’autres disciplines que les arts martiaux.
Comme « Kung fu » veut dire (l’homme qui effectue une prouesse), on pourrait dire le : « Kung fu du Judo ». Cette affirmation déplacée pourrait engendrer un tas de remous et de discussions, mais sur le plan de la traduction (chinois et japonais), il s’agit d’une possibilité pertinente.

L’actuel temple de Shaolin de la province du Henan fut le premier temple du Kung fu et du Zen. Ce lieu est devenu un endroit touristique et un lieu de pèlerinage. Les véritables pratiquants du Chan (Zen) et des arts martiaux se sont éparpillés jusqu’aux quatre coins du monde pour notre plus grand bonheur.

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