Le Sifu

Le maître chinois

Dans les arts martiaux chinois le maître se définit de plusieurs façons. Le Sifu, le Laoshi ou le Xiansheng (sensei japonais) sont les synonymes de maîtres d’arts martiaux.

師傅 shī fù

Le maître instructeur est celui qui enseigne par exemple le kung fu à une équipe dans son ensemble global.

師父 shī fù

Le maître paternel est celui qui par sa maîtrise donne un enseignement spécialisé pour chacun.

老師 lǎo shī

Le vieux maître est un titre donné en Taiji quan

先生 xiān shēng

C’était le nom donné au fondateur du style Yang de taiji quan, et ce terme est réservé aux maîtres d’arts martiaux japonais et qui se prononce « senseï ». En feng shui on utilise aussi ce titre pour reconnaître le feng shui xian sheng ou géomancien.

La maîtrise d’un art martial

L’art martial peut prendre une vie entière avant que l’on ait la sensation d’avoir compris ne serait-ce qu’une bribe. Comment se fait-il que des jeunes pratiquants de moins de trente ans aient pu obtenir le titre de maîtres, alors que certains adeptes assidus arrivent après cinquante ans de pratique à n’obtenir qu’un titre subalterne ? La raison est certainement due au fait que chacun ne peut pas être un leader. Si l’on devait donner la chance à chaque français vivant actuellement d’être chef de l’état, il faudrait que les derniers vivent au moins 300 millions d’années.

Ceci dit le système d’éducation par les pairs qui existe dans le système des écoles d’arts martiaux traditionnel permet de satisfaire chacun, car il est aussi bien évident qu’on ne peut pas être maître dans tous les styles.

Le système du grand frère qui initie le petit frère fait partie de la tradition des écoles d’arts martiaux orientales. Chacun est maître à son niveau. Chacun fait référence à son propre maître en arts martiaux, lequel lui procure confiance et sagesse.

En principe le titre de maître s’attribue au grand frère lorsque le maître décède ou le décide. Parfois les conflits entre prétendants arrivent et les écoles se scindent. Ce qui fait que beaucoup de styles différents proviennent de la même source.

Le Kung fu et le Zen viennent du Shaolin qui aurait donné ainsi naissance au Taiji quan, au Karaté, au Tae kwon do, etc.

Il existe encore une lignée dans le Shaolin du Sud (Saolim) où le prétendu maître actuel serait la 56ème génération du Zen et donc la 84ème génération bouddhiste.

Quand on arrive à remonter jusqu’à huit générations au sein d’une famille chez nous, on peut s’estimer heureux, mais dix fois plus c’est carrément impossible. Il est normal qu’un peuple qui maîtrisait l’écriture il y a 2500 ans puisse avoir gardé une lignée jusqu’à ce jour, mais cela devra aussi devenir flou au fil du temps.

Le maître oriental quel qu’il soit aura toujours une image de Bouddha ou Lao Tseu en tant que modèle et son dieu sera son maître défunt ou les maîtres modèles d’antan. Le culte des ancêtres donne vie aux défunts qui veillent à ce que la transmission continue et se perpétue.

Le but ultime de toutes ces belles disciplines n’est pas de devenir un maître absolu dans toutes les potentialités qui existent mais de devenir maître de soi.

La maîtrise de soi est certainement le combat le plus difficile à mener, car l’ennemi véritable (l’égo) est plus redoutable qu’un ninja dans sa manière de se dissimuler, plus puissant que king kong en tant que visible quand il le faut, et plus mordant qu’un tigre lorsqu’on l’agresse.

Cette bête parfois féroce qui vit en nous est très difficile à dompter et peut-être que la compréhension du fondement véritable de la raison de son existence, pourrait nous aider à la voir d’un autre œil.
Premièrement il est prouvé que le mal est au service du bien. C’est logique car si ce n’était pas le cas, nous aurions déjà été ravagés par des tas de fléaux possibles. La constance perpétuelle de l’évolution est une condition aussi obligatoire que le changement qui s’opère en tout lieu et chaque instant.
Deuxièmement l’égo est là pour nous aider et non pour qu’on devienne son esclave.
Le monde actuel d’hyperconsommation nous entraîne à devenir dépendants et l’égo occidental qui en ressort est maintenant comme un fruit mûr prêt à être dévoré.

Le combat contre soi-même qui est livré dans la pratique de l’art martial traditionnel permet de transformer cette réalité égotique pour révéler l’empreinte unique de ce qui est la substance même de la vie existant en chacun. Le Zen révèle cette identité intérieure ou pur égo qui peut se fondre dans le tout comme une goutte d’eau dans l’océan.

La maîtrise de soi permet d’accepter et de tolérer sans refoulement, car elle fait voir que le hasard n’existe pas et qu’aucun matériau n’est improductible.

La volonté et le temps sont les deux ingrédients nécessaire à cette démarche, et pour le temps donné, cela dépend, car la relativité s’applique bien évidement à ce facteur qui est aussi improbable que le hasard. Si on prend le temps, on y arrive très vite, mais si on est pressé cela sera très long.

Le culte de la lenteur ou la volonté d’aller plus gentiment est sans doute la meilleure chose qui soit en matière d’apprentissage de maîtrise de soi. Par exemple quand je suis pressé et que j’enclenche la première vitesse et que je démarre, je tire sur ma ceinture de sécurité pour l’accrocher tout en roulant déjà. Et bien dans ce cas là il arrive souvent que mon geste trop rapide déclenche le blocage automatique, ce qui fait que n’arrive pas à accrocher la ceinture avant d’avoir fait plusieurs à-coups. C’est la que je mesure le degré de mon stress et que je me dis « du calme ».

En matière de travail énergétique la précipitation et l’agitation sont parfois des poisons. Le stress est utile pour les artistes et les sportifs, mais ces gens ont aussi besoin de moments de calme lorsqu’on ne les voit pas.

Il est plus facile d’être un maître vénéré par une multitude de gens que d’être maître de soi.

L’égo humain fait que chacun présente la pointe de son iceberg, c’est pour cela qu’il existe un proverbe russe qui dit : « Si chacun vidait son sac, il ne resterait peut-être même pas deux amis sur la terre ! »

Un proverbe sicilien dit : « faire confiance c’est bien, mais ne pas faire confiance c’est mieux ! »

Mon égo peut m’aider si je m’en rends maître. C’est comme un ordinateur auquel on peut être attaché et en avoir une dépendance ou un outil de travail.

L’égo sert à la communication à l’échange, à la réponse que l’on donne. Il est faut de le juger et de culpabiliser car c’est un outil formidable qui calcul tout avec une précision diabolique et une vitesse prodigieuse qui est peut-être mille fois celle de la lumière.

Pour commencer harmonisons notre intention, notre pensée et tout ce qui se rapporte à l’esprit avec le cœur afin que l’équilibre se fasse ressentir autour de nous.
Ensuite aspirons au flux magique de l’énergie cosmique qui circule dans l’air pour nourrir notre esprit et à partir de là suivons la voie qui nous est donnée.

Le Zen préconise de ne pas trop écouter les conseils, de ne pas s’engager dans les groupes de révoltes et de mesurer ses désirs afin que la voie qui s’ouvre soit celle qui est unique pour soi.

Chacun a un chemin et peut en moduler le décor par son libre arbitre. Certains passages ou épreuves sont obligatoires et certaines choses peuvent être obtenues par la volonté créative qui existe à l’intérieur de soi.

Même avec les meilleurs astrologues, deux instants différents qui possèdent pourtant les mêmes caractéristiques cycliques, restent uniques. Ceci dit il vaut mieux consulter l’oracle qui se base sur le hasard, car celui-ci prend en considération le point zéro de l’origine du temps et de l’espace, alors que l’astrologue ne peut pas calculer cela.

La terre a une rotation à 1600 km/h à l’équateur, elle tourne à 108 mille km/h autour du soleil et notre galaxie se déplace peut-être à la vitesse de la lumière autour d’un soleil central qui lui n’est peut-être qu’une particule atomique d’un moucheron qui vit sur une toute petite planète d’un tout petit système solaire très éloigné du centre réel de l’univers. Ceci pour dire que nous voyageons tout le temps et à grand vitesse.

Par contre la vitesse de nos ondes cérébrales peut parcourir ces distances relativement vite et rapporter des bribes d’énergie qui viennent des confins de l’univers. Ces souffles purs s’installent dans nos cellules durant la nuit pendant que notre esprit sonde les multivers.

En sachant que le potentiel du cerveau humain est des millions de fois plus puissant que l’esprit conscient de l’intellectuel le plus fameux, nous devrions apprendre à faire confiance en l’intelligence cosmique. La capacité de traitement de notre esprit conscient est de 2 milles bits/seconde alors que le cerveau humain peut en traiter 400 milliard.

Nous n’utiliserions donc que 1/100 de nos c millionième de nos capacités cérébrales et non 8% comme on le disait avant. Cette donnée scientifique nouvelle n’est pas pour notre fierté qui en prend un sacré coup et on espère que les données futures seront alors plus sympas.

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