Le Zen pour découvrir d'autres réalités

Le Zen pour écouter le monde

Le Zen n’est pas une religion, ni un état d’esprit, mais une étape qui précède un état de conscience modifié.

Pour changer d’état de conscience il faut apprendre à devenir zen.

Pour devenir zen il faut être capable de se concentrer.

Pour pouvoir se concentrer, il faut être capable de résister aux appels et aux désirs des sens.

Pour pouvoir résister aux désirs compulsifs des cinq sens, il faut que l’énergie vitale soit présente dans le corps.

Pour que l’énergie vitale circule en abondance dans le corps, il faut que la posture corporelle soit ajustée.

Pour que la posture du corps soit adéquate, on peut pratiquer les arts martiaux traditionnels, le yoga ou la danse.

Pour pratiquer un art, il faut être discipliné.

La discipline consiste à se purifier, être serein et aussi parfois austère, à étudier les paroles sacrées et s’abandonner à sa Voie.

Mais avant toute chose, le pèlerin doit apprendre à se contrôler.

Le contrôle c’est d’abord la non-violence, puis ne pas mentir, être honnête, savoir se contenir et apprendre à ne pas posséder les choses.

L’état modifié de conscience qui devrait survenir après le Zen, c’est le Samâdhi. C’est un état de transe que l’on ne peut pas atteindre dans la réalité ordinaire, parce que le monde matériel nous emprisonne par l’émotion, le désir et surtout la croyance. Le Samâdhi peut survenir lorsque nous jouons d’un instrument de musique ou lorsque nous jardinons, cuisinons ou encore lorsque nous sommes en sommeil profond, mais nous n’en sommes pas conscients. Il est quasiment impossible d’atteindre cet état si nous décidons de nous adonner à la méditation et que nous nous asseyions en lotus dans ce but. Pour arriver à cet état par la méditation, il faut suivre le cheminement de la Voie, étapes après étapes et cela peut durer une vie entière, voire plus. Pourquoi cela ? Nos fonctions cognitives nous entraînent naturellement à cumuler les mandats et avoir de plus en plus d’activités multitâches. Le monde actuel ne va pas dans le sens de cette manière d’utiliser nos facultés cérébrales. Le cerveau est mono-tâche, mais l’exigence de notre société de consommation, nous force à devenir multitâches, ce qui veut dire que le mental nous domine. Nous sommes ainsi prisonniers de notre propre conception de la réalité du monde. Nous sommes persuadés qu’il n’existe aucune autre réalité et c’est pour cela que nous ne pouvons pas atteindre l’état de Samâdhi.

Le fait de prendre conscience qu’il existe d’autres mondes, peut aider à se détacher de cette conception unique et matérialiste. Il ne s’agit pas d’aller scruter l’espace pour y chercher des extra-terrestres, mais de comprendre que nous avons au moins trois dimensions dans nos vies respectives et que nous n’en sommes conscients que d’une seule. La réalité ordinaire de notre monde matériel nous a fabriqué un bon Dieu et des Saints pour nous façonner et nous donner une direction à suivre, mais elle n’est que le tiers de notre réalité. C’est une richesse inestimable de savoir que deux tiers de notre vie ne sont pas sous la domination d’un Dieu créateur et que la hiérarchie n’y existe pas. Nous avons le choix de suivre le troupeau de moutons ou de décider de sortir de la matrice. Les émotions, les désirs et les croyances sont les aliments de notre mental qui nous maintient prisonniers dans notre réalité ordinaire. Nous pensons notre monde et le monde se matérialise à chaque seconde de notre vie. Nous sommes prisonniers du regard et du jugement que nous en avons. Le monde se façonne à mesure que nous le voyons, comme un film. Pour libérer ce fardeau de nos yeux, nous pouvons commencer par apprendre à écouter. Ecouter le monde signifie s’arrêter et ne plus écouter le mental. Nous sommes toujours occupés, en train de regarder des infos, de répondre à des messages et nous ne prenons quasiment jamais le temps de nous arrêter et écouter le monde.

http://www.bookelis.com/nouvelles/24003-La-transmission-du-Zen.html







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