Tai ji et combat

Tai ji quan et application martiale

Art martial interne, le Tai ji quan (tai chi chuan) est bénéfique à la santé et favorise la circulation du Qi avant de s’intéresser à quelconque application martiale.

Dans la tradition des arts martiaux chinois, la forme (tao ou kata) est enseignée sans explication quand à son application martiale. L’élève doit méditer sur chacun des mouvements afin d’y découvrir les possibilités d’applications.

On rencontre beaucoup d’enseignants en occident qui enseignent leur forme selon une application et l’interprétation que l’on peut faire des mouvements d’une forme, amène fatalement à la modification de celle-ci. C’est pour cela qu’il existe autant de styles différents d’arts martiaux traditionnels. Cette déviation de la tradition peut être une richesse ou une ruine, il s’agit alors d’éprouver chaque technique selon son efficacité martiale ou sa manière de favoriser la circulation du Qi.

La forme et l’application sont deux choses différentes, car la véritable application n’est jamais esthétique. La forme va favoriser l’énergie, tandis que l’application sert à dominer et maîtriser un adversaire.

Le maître de Tai ji quan enseigne les mouvements de la forme en parlant de la circulation du Qi et l’élève doit trouver l’application la plus proche de chaque mouvement.

Lorsque nous pratiquons la forme, nous cherchons la perfection du mouvement et ce travail abouti à une accumulation et une bonne circulation du flux d’énergie vitale. La pratique du Tai ji quan évolue vers la lenteur pour favoriser la réception du Qi et son application en sera encore plus efficace et rapide.

L’un des principaux préceptes du Tai ji quan est le regard du chat qui guette une souris. Cette façon d’utiliser la vue comme un chasseur conduit à une capacité d’observation de l’aura. La pensée est comme la carotte qui fait avancer le mulet, elle visualise le mouvement qui vient en précédant le Qi. Le fait de pratiquer le Tai ji quan dans un esprit de méditation Zen est par contre contraire au précepte justement, ici le corps est souple et détendu, mais l’esprit reste vigilant, alors que dans l’art martial externe (kung fu) le corps se durcit et l’esprit est Zen.

Dans l’art martial interne, l’issue du combat ou de l’application martiale pourrait être appelée « voie de souplesse » comme le judo ou l’aikido où le but est de maîtriser l’adversaire sans force et, où l’attaquant se fera mal lui-même en tombant.

Dans l’art martial externe, l’énergie de l’attaquant sera canalisée puis renvoyée dans une application destructrice qu’il faudra alors maîtriser au mieux afin d’évoluer dans la voie du Zen.

Certaines personnes disent que le Tai ji quan est plus Zen que le kung fu, alors que c’est l’inverse justement.

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