Le pouvoir du vide
Le vide est le concept du plus grand potentiel énergétique.
L’exploitation du vide génère de la puissance et les arts martiaux enseignent à
utiliser le vide en tant qu’espace pour appliquer une défense ou une attaque,
et à faire le vide mental pour augmenter le potentiel d’énergie vitale.
L’exploitation du vide de l’espace est la spécialité du judo
ou de l’aïkido, alors que dans les boxes pieds-poings on parlera plus d’opportunités
spatio-temporelles.
Au niveau de l’esprit le vide est souvent appelé vacuité.
Cette notion vient du bouddhisme et de la méditation.
Le vide mental
Il existe beaucoup de théories pour arrêter de penser, mais
il y a toujours beaucoup de penseurs. Peut-être faudra-t-il alors revoir la
traduction du terme vacuité qui consiste à définir l’état d’éveil des pratiquants
de méditation qui atteignent un état de conscience modifié.
Cet état de transe a une source dont on ignore trop souvent
la véritable nature.
Lorsque nous dormons et que nous rêvons, le corps est
immobile. Notre cerveau coupe nos capacités de mouvements afin que nous ne
soyons pas en action dans nos rêves. Lorsque nous nous réveillons, nous pouvons
nous souvenir de nos rêves si nous restons immobiles. Dès que nous changeons de
position dès le réveil, les rêves ont tendance à s’effacer très vite. La
mémoire est donc liée au corps et à son immobilité.
L’état de conscience modifié que procure la méditation est
semblable à celui du rêve et peut-être même parfois celui du sommeil profond. La
condition de cette direction de l’esprit est donc l’immobilité du corps.
Pour atteindre l’immobilité de la pensée, il faut en théorie
arrêter les battements de cœur. Certains yogis seraient capables de ralentir leur
respiration à un tel point, que le mouvement de leur cœur devient quasi
imperceptible.
Plutôt que d’arrêter le cœur on peut d’abord commencer par
sélectionner nos champs de pensées. Les anciens disaient que nous pensons avec
notre foie, cœur, rate, poumons et reins qui génèrent la colère, la joie, l’inquiétude,
la tristesse et la peur. Parmi les organes, le cœur est le souverain et il est
donc le centre qui gère la pensée en général. Le cœur est très difficile à
calmer. Cet organe est le plus mobile de tous et y concentrer son attention est
un moyen de sélection et de diminution de la pensée. En décidant d’accepter que
le cœur pense constamment, on peut diminuer les autres formes de pensées. L’intention
de se concentrer dans le cœur est une première étape qui permet de découvrir la
sérénité.
Pour que la pensée soit vraiment immobile, il faut une très grande
énergie. Il ne suffit pas de s’immobiliser et d’arrêter de respirer pour couper
le mental. Pour cela il faut développer le souffle vital, pour le transformer
en force mentale qui sera ensuite sublimée par le vide.
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